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Le pont Saint-Georges à Nort-sur-Erdre
Le pont Saint-Georges à Nort-sur-Erdre matérialise la séparation entre l’Erdre sauvage et l’Erdre navigable. Il relie le quartier Saint-Georges au bourg de la commune. Il a été édifié entre 1755 et 1774. En 1793, il fut le théâtre d’une bataille entre les armées républicaines et vendéennes. Ce pont en pierre à six arches supporte actuellement un important flux routier, celui de la RD 164 entre Ancenis et Blain. Ce trafic devrait se réduire considérablement à l’horizon 2028, suite à la construction d’un viaduc de 130 mètres de long, qui franchira la vallée de l’Erdre un peu plus en amont.
Un pont en pierre à six arches
Le Pont Saint-Georges est un pont en pierre qui relie le quartier Saint-Georges au bourg, dans la commune de Nort-sur-Erdre. Il est le premier pont sur l’Erdre navigable, dont il matérialise pratiquement (à une dizaine de mètres près) la limite avec le cours de l’Erdre sauvage.
Il fut construit entre 1755 et 1774, en remplacement d’un pont plus ancien, en mauvais état, qui ne permettait que difficilement de franchir l’Erdre lors des crues de l’hiver. Ses fondations reposent sur un rocher se trouvant à huit mètres de profondeur. Il possède six arches. Trois d’entre elles permettent la navigation, les autres assurent l’écoulement du flot de l’Erdre en cas de crue.
Le pont Saint-Georges aujourd'hui, avec sa passerelle pour les piétons et les cyclistes
La bataille de juin 1793
En juin 1793, en pleine période révolutionnaire, le pont Saint-Georges fut le théâtre d’une bataille entre les armées républicaines et les armées vendéennes.
Ce pont occupait un emplacement stratégique sur la route des troupes royalistes, en marche pour conquérir Nantes. Elles avaient prévu une offensive par le nord de la ville. Elles devaient franchir ce pont absolument, car il était le seul passage possible sur le cours de l’Erdre. Tous les autres ponts se trouvaient à Nantes.
Les 4 000 à 5 000 soldats royalistes arrivèrent dans le faubourg Saint-Georges dans la journée du 27 juin. De l’autre côté de l’Erdre, 600 soldats républicains, commandés par Aimable Joseph Meuris (1760 – 1793), tenaient le pont. Des tirs d’artillerie furent échangés dès la fin de la journée et une bonne partie de la nuit, sans que la situation change. Ce fut finalement la géographie qui détermina l’issue de ce face-à-face.
Les royalistes furent informés par une habitante de l’existence d’un gué, à 3 km en amont du pont. À l’aube, la cavalerie franchit ce gué, ce qui lui permit de prendre à revers les troupes de Meuris, et de les faire battre en retraite. Cependant, à Nantes, les armées républicaines étaient parvenues à s’organiser pendant tout le temps où Meuris avait bloqué l’avancée des royalistes sur le pont Saint-Georges. Elles purent organiser la défense de la ville, et éviter qu’elle ne tombe entre les mains des Vendéens.
Photo sur plaque de verre conservée aux archives départementales de Loire-Atlantique (cote : 13 Fi Nort-sur-Erdre 12) montrant le pont Saint-Georges et la grande rue
Un pont routier très fréquenté
En 1995-1996, les piles du pont ont été renforcées pour supporter le trafic routier en augmentation constante. En 2012, une passerelle en aluminium, destinée à sécuriser le passage des piétons et des cycles, a été accolée au pont.
En 2021, les travaux de contournement du bourg de Nort-sur-Erdre par le nord ont débuté. Ils vont permettre de détourner une bonne partie du flux de véhicules qui traversent chaque jour la commune, et le pont Saint-Georges.
Ces travaux de contournement vont s’achever en 2028. La dernière phase comprendra la construction d’un viaduc de 130 mètres de long, qui franchira la vallée de l’Erdre. Une fois ce nouveau pont sur l’Erdre terminé, le pont Saint-Georges supportera donc un trafic nettement moins dense.